Prevalia paragracilis
Spécimen JS1 – Vendée, FRANCE
Diamètre : 110 mm
Collection Patrick Bohain
Bathonien moyen
Prevalia paragracilis [M]
(Besnosov, 1993)
Phylogénie
Famille : Perisphinctidae Steinmann, 1890
Sous-famille : Zigzagiceratinae Buckman, 1920
Genre (Macroconque et microconque) : Prevalia Stephanov, 1972
Bibliographie
Publications paléontologiques de référence :
. MANGOLD C., MARTIN A.R., PRIEUR A. (2012). Les Périsphinctidés du Bathonien moyen et supérieur du Mâconnais (Saône-et-Loire, France). Documents des Laboratoires de Géologie, Lyon, 169.
. MARTIN A.R. (2020) – Prevalia robusta (Mangold, Martin & Prieur, 2012) [m], un Perisphinctidae caractéristique de la Sous-zone à Bullatimorphus (Zone à Bremeri, Bathonien moyen) du Mâconnais (Saône-et-Loire, France). Editions Strata. Série 2 : vol. 57, 1-32.
. MARTIN A.R. (2023) – Prevalia lissajousi (Mangold, 1971) [M+m], un Perisphinctidae caractéristique de la Sous-zone à Fortecostatum (Zone à Bremeri, Bathonien moyen) du Mâconnais (Saône-et-Loire, France). Editions Strata. Série 2 : vol. 60, 1-70.
Description
Forme générale :
Section des tours :
Ornementation :
Diamètre maximal de l’espèce :
Âge
Bathonien moyen
Zone à Bremeri, Sous-zone à Fortecostatum
Répartition géographique
- France : Vendée,
Remarques
Le genre Prevalia regroupe des morphes Macroconques et microconques.
Le genre Prevalia qui s’étage du sommet du Bathonien moyen à la base du Bathonien supérieur (Martin, 2023), cohabite avec les genres Procerites (sommet du Bathonien inférieur – base du Bathonien supérieur), Homoeoplanulites (sommet du Bathonien moyen – sommet du Callovien inférieur) et Wagnericeras (sommet du Bathonien moyen).
La diagnose du genre Prevalia repose sur des caractères propres : forme semi-évolute à évolute, section de tours ogivale plus ou moins comprimée, taille maximale des Macroconques adultes estimée à 250 mm de diamètre, présence éventuelle de constrictions, relief des côtes primaires à peu près équivalent à celui des secondaires, côtes ombilicales simples relativement espacées, côtes primaires et secondaires variablement orientées sur le dernier tour et la loge. Pour départager les membres du genre des autres genres contemporains, il faut s’appuyer sur l’absence de caractères spécifiques à ces genres (non exhaustifs) : absence du stade parabolique dans les premiers tours (caractère propre aux Procerites Macroconques et microconques), absence de sillon ventral lisse (caractère propre aux Homoeoplanulites), tours non déprimés et reliefs des côtes primaires et secondaires peu différenciés, côtes primaires non sigmoïdes (caractères propres aux Wagnericeras).
Toutefois, les formes microconques de Prevalia expriment bien la continuité phylogénique avec les microconques du genre Procerites (par exemple : Procerites (Siemiradzkia) aurigerus ou Procerites (Siemiradzkia) tmetolobus de la partie supérieure du Bathonien inférieur. Ce qui justifie, d’une part, l’appartenance du genre Prevalia à la famille des Zigzagiceratinae, et ce qui explique, d’autre part, les phénomènes d’homomorphie constatés notamment sur les grands spécimens Macroconques des genres Procerites et Prevalia (ex : Procerites quercinus et Prevalia lissajousi).
Pour ces motifs, Mangold et al. (2012) ont pu commettre quelques erreurs d’affectation de leurs spécimens du Mâconnais aux différents genres contemporains – erreurs en grande partie révisées par Martin (2020, 2023) – mais ils ont eu le mérite de mettre en relief l’extrême diversité de la réalité des formes de Prevalia que nous retrouvons pour la plupart en Vendée. Toute volonté de simplification de la nomenclature et de mises en synonymie à ce stade serait probablement prématurée, car une forme spécifique ayant une large répartition paléogéographique a valeur de réalité biologique, donc d’espèce ou de dimorphisme sexuel à part entière.
Le spécimen présenté ci-dessus est une forme épaisse de l’espèce. Il a été attribué au genre Prevalia et non pas au genre Wagnericeras en raison de ses tours ogivaux épais et non déprimés, de ses côtes primaires et secondaires de force égale, du nombre important de côtes secondaires et du mouvement proverse de sa costulation radiale. Sur les tous premiers tours de ce spécimen particulièrement bien conservé, les côtes sont simples, denses et proverses.