Harpoceras kisslingi
Spécimen HP1 et holotype de Hug– Vendée, FRANCE
Diamètres : 180 mm et 100 mm
Collection Patrick Bohain
Toarcien inférieur
Harpoceras kisslingi
(Hug, 1898)
Phylogénie
Famille : Hildoceratidae Hyatt, 1867
Sous-famille : Harpoceratinae Neumayr, 1875
Genre : Harpoceras Waagen, 1869
Bibliographie
. HOWARTH M.K. (1992) – The Ammonite Family Hildoceratidae in the Lower Jurassic of Britain. Monograph of the Palaeontographical Society,
London: Part 1, 1-106, pls 1-16 (Publ. No. 586, part of vol. 145 for 1991); Part 2, 107-200, pls 17-38 (Publ. No. 590, part of vol. 146 for 1992).
. BECAUD M. (2006) – Les Harpoceratinae, Hildoceratinae et Paroniceratinae du Toarcien de la Vendée et des Deux-Sèvres, France.
. BOHAIN P. (2025) – Les ammonites du Toarcien inférieur de la Vendée (France). Paléontologie, Biostratigraphie, Paléogéographie. Patrimoine de la Vendée, Géologie – Paléontologie.
Description
Forme générale :
Section des tours :
Ornementation :
Diamètre maximal de l’espèce :
Âge
Toarcien inférieur
Zone à Serpentinum, sous-zone à Elegantulum, horizon à Elegantulum supérieur
Répartition géographique
- France : Vendée
Remarques
H. kisslingi a été historiquement associée à des spécimens qui s’en écartent largement, notamment par leur forme
nettement plus évolute. Ce constat, associé à la position stratigraphique incertaine de l’holotype de Hug, a conduit à de nombreuses spéculations quant à son appartenance au genre Harpoceras ou Hildaites.
L’exemplaire des Deux-Sèvres, France, figuré par Bécaud (2006, pl. 8, fig. 1a-b), est nettement plus évolute que l’holotype (rapport O/D = 46% vs 40%). De plus, son ornementation est rigide et rectiradiée sur les tours internes et grossière en périphérie du dernier tour et de la loge. Son aire ventrale tabulée sur le dernier tour porte une carène cernée par deux méplats lisses, le ventre devient ensuite ogival sur la loge. Le degré d’évolution du tour le rapproche des valeurs de l’espèce H. strangewaysi ou des Hildaites du groupe murleyi. Elle accompagne, dans le banc 1 de la carrière de Mauzé-Thouarsais, des formes d’Eleganticeras elegantulum dont l’ouverture de l’aire ombilicale montre déjà une nette affinité avec Eleganticeras exaratum de l’horizon suivant à Strangewaysi (mur ombilical vertical, aire ombilicale nettement plus ouverte). Il est donc possible que le spécimen d’H. kisslingi figuré par Bécaud soit en réalité une Hildaites primitive. Un spécimen semblable, nommé Hildaites murleyi ou H. forte, a été découvert en Vendée dans l’horizon à Elegantulum supérieur.
Gabilly (1973, pl. IV, fig. 5, 6) montre un autre spécimen qu’il nomme H. kisslingi, de l’horizon à Elegantulum des Deux-Sèvres. Encore une fois, son aire ombilicale est nettement plus grande que celle de l’holotype (rapport O/D = 45%). Par contre, les autres aspects de la coquille sont communs avec l’holotype de l’espèce : une ornementation ombilicale arquée, des côtes falciformes peu anguleuses, un mur ombilical incliné, un profil de tour comprimé, une zone médiane déprimée sur les flancs et un ventre ogival muni d’une carène différenciée. La forme produite par Gabilly pourrait peut-être s’intercaler entre H. kisslingi
sensu Hug et les premiers Harpoceras strangewaysi de l’horizon à Strangewaysi basal. Elle aurait conservé le profil de tours, l’ornementation et le mur ombilical incliné et montrerait déjà l’enroulement évolute de la coquille de H. strangewaysi.